Tango
...ou miscellanées comme dirait Olivier Berruyer.
Le vieux Nice est presque bizarre sous le soleil, décalé, on avait perdu l'habitude. Presque laid.
Je regarde Tango, de Carlos Saura, pour l'UEL ciné-club : je laisse longtemps défiler cette splendeur, jusqu'au moment où je me rends compte que... je n'aime pas du tout. Ni les tangos joués, ni le tango tout court peut-être? ou alors c'est que cela ne résonne pas, ou que j'entretiens une frustration (de la danse?), le modernisme de l'Argentine m'est étranger, sa tradition encore plus, ce n'est pas mon univers... Peut-être. Aussi : les mises en abyme de mises en abyme, jusqu'au moment où l'on se perd. Et encore : la réalité mise à l'épreuve du commun, du mille fois répété, du non-vrai, du superficiel, de l'indifférence, du stéréotype. Je finis par éprouver une soif inextinguible d'archétype, et du mouvement qui pourrait ainsi rapprocher deux personnes, du *vrai* mouvement.
Jusqu'au moment où je me rends compte que c'est exactement cela, le sujet du film.
Ciné-club, soupir, encore un cours que je ne peux suivre d'habitude par manque de temps, et qui est un des cadeaux de la pause. Cela va être étrange, là aussi, demain, de voir notre familier amphi de Sciences Naturelles dans la fin de l'après-midi, où les lumières font un angle, transformé en salle de cinéma.
Je commence un drôle de texte autour d'une image. Ce ne sont que quelques mots, au commencement, puis cela grandit, grandit, ça devient un monstre.
Je retarde avec angoisse un long problème de géomécanique.