star trek
Difficile de dire pourquoi les univers de fiction vous touchent à ce point, vous propulsent, vous font avancer et réfléchir, en définitive vous sauvent la vie.
Pour les gens à qui j'en parle, Star Trek c'est surtout le long, beau et anempathiquement satanique visage de Léonard Nimoy, avec ses oreilles taillées en pointe à la vulcaine (ils ont vu un épisode ou deux de TOS, et ils se sentent ainsi très introduits dans le monde général autour... ) Et à ce propos, je me souviens de l'expression stupéfaite de l'extra terrestre en forme d'araignée, qui, dans le sublime "calculating god" de Robert Sawyer, écoute patiemment les récits de star trek, et regarde l'image de Spock. "Un demi-vulcain????, vous humains avez vraiment de drôles d'idées. Il serait plus logique d'imaginer un homo sapiens s'accouplant avec une fraise. Au moins, ils sont de la même planète..."
pour moi Star trek, c'est surtout le mobile et sensible acteur Patrick Stewart qui incarne tout son contraire, un scientifique posé et diplomate, le charismatique Jean-Luc Picard. L'association très visible de ces deux extrémités me touche énormément, je ne sais pourquoi. Une figure paternelle? le conte de fées habituel du très pauvre qui se hisse aux somments à force de force et parfois de désespoir?
ou bien la très sécurisante certitude que, quoi qu'il se passe, toujours, le personnage Jean-Luc Picard a toujours d'abord un moyen pacifique et calme de régler les choses, qu'il ne choisit jamais la violence tout en choisissant toujours l'action, et que son respect pour tout ce qui vit, même le plus différent qui soit, ne peut être mesuré. Il n'est pas le seul, je repense à ce souverain planétaire utilisant un drôle de langage à base de métaphores mythologiques (un épisode clef de l'univers de TNG), prêt à donner sa vie pour que, enfin, les deux mondes se comprennent...
battant au cordeau les plus ridicules ménagères de moins de cinquante ans (là je peux encore le dire, je ne me prive pas :-) ), j'ai l'intuition très forte qu'un jour, je prendrai mes cliques et mes claques, voguerai jusqu'à Mirfield et dirai à l'acteur vieillissant, après une poignée de main, qu'il a un jour, une année, sauvé ma vie et celle de ma famille...
Ce n'est pas un désir, seulement l'idée que ça se fera. Bon, vous me direz, j'avais déjà cette idée-là, exactement la même, pour Marguerite Yourcenar, je faisais même des plans pour aller sur son île. Lorsqu'elle est morte, je me suis sentie très flouée et déçue... Cette fois, laissons quand même à Stewart la possibilité qu'il me survive.
mais revenons à Star trek,et à son héroïne réelle, l'Impératrice, comme on l'appelle. J'ai nommé l'Enterprise, bien sûr. Son fier nom qui remonte à une frégate... française ( ils n'ont certainement pas fait ça exprès,nos amis américains) fier nom qui est à l'origine d'un beau paradoxe temporel, puisque l'une des raisons pour laquelle (raconte Diane Carey) on finit par nommer l'Impératrice l'Enterprise est que la première navette spatiale du XXème siècle portait ce nom.
Mais bien sûr, la navette spatiale du XXème siècle a porté ce nom à cause de... l'Enterprise de Star Trek:-))
Donc revenons à elle...
Et à son chef des communications dans TOS, commander Uhura.
Comme Pavel Tchekov, Nyota Uhura est un magnifique symbole, dans l'Amérique de l'époque de star trek où les noirs et les blancs ne peuvent s'asseoir à côté dans un bus.
Née en 2239 sur terre, en Afrique Noire, et néanmoins spécialiste de la harpe celtique, portant un nom qui signifie "liberté" en swahili, la belle jeune femme est le point cardinal de l'intuition dans une équipe plutôt tournée vers la rigueur froide, la jeune Saavik comprise.
Je me souviens avec émotion de cette longue conversation qu'elle a un jour avec Saavik, et telle est ma confusion que je n'arrive plus à me souvenir si cette conversation fait partie de TOS, ou bien si elle est décrite dans un des livres "canons" qui l'accompagnent.
Mais bref, Uhura parle avec Saavik qui découvre à ce moment-là les humains (Saavik est demi-vulcaine, demi-romulienne), les trouve très beaux s'ils sont tous comme son interlocutrice :-) )
et Saavik dit à Uhura : comment pouvez-vous aimer tant l'Enterprise? comment pouvez-vous considérer ce vaisseau comme votre monde natal, comme votre maison?
et Uhura lui répond, elles sont dans l'observation lounge, où le ciel étoilé s'étend sur la grande baie : mais Saavik, n'importe quel monde natal, c'est aussi un vaisseau. Vulcain est un vaisseau qui fonce dans le noir univers, la terre aussi, toutes nos planètes sont nos vaisseaux qui voyagent dans le ciel, eux aussi, comme l'Enterprise...
Pour les gens à qui j'en parle, Star Trek c'est surtout le long, beau et anempathiquement satanique visage de Léonard Nimoy, avec ses oreilles taillées en pointe à la vulcaine (ils ont vu un épisode ou deux de TOS, et ils se sentent ainsi très introduits dans le monde général autour... ) Et à ce propos, je me souviens de l'expression stupéfaite de l'extra terrestre en forme d'araignée, qui, dans le sublime "calculating god" de Robert Sawyer, écoute patiemment les récits de star trek, et regarde l'image de Spock. "Un demi-vulcain????, vous humains avez vraiment de drôles d'idées. Il serait plus logique d'imaginer un homo sapiens s'accouplant avec une fraise. Au moins, ils sont de la même planète..."
pour moi Star trek, c'est surtout le mobile et sensible acteur Patrick Stewart qui incarne tout son contraire, un scientifique posé et diplomate, le charismatique Jean-Luc Picard. L'association très visible de ces deux extrémités me touche énormément, je ne sais pourquoi. Une figure paternelle? le conte de fées habituel du très pauvre qui se hisse aux somments à force de force et parfois de désespoir?
ou bien la très sécurisante certitude que, quoi qu'il se passe, toujours, le personnage Jean-Luc Picard a toujours d'abord un moyen pacifique et calme de régler les choses, qu'il ne choisit jamais la violence tout en choisissant toujours l'action, et que son respect pour tout ce qui vit, même le plus différent qui soit, ne peut être mesuré. Il n'est pas le seul, je repense à ce souverain planétaire utilisant un drôle de langage à base de métaphores mythologiques (un épisode clef de l'univers de TNG), prêt à donner sa vie pour que, enfin, les deux mondes se comprennent...
battant au cordeau les plus ridicules ménagères de moins de cinquante ans (là je peux encore le dire, je ne me prive pas :-) ), j'ai l'intuition très forte qu'un jour, je prendrai mes cliques et mes claques, voguerai jusqu'à Mirfield et dirai à l'acteur vieillissant, après une poignée de main, qu'il a un jour, une année, sauvé ma vie et celle de ma famille...
Ce n'est pas un désir, seulement l'idée que ça se fera. Bon, vous me direz, j'avais déjà cette idée-là, exactement la même, pour Marguerite Yourcenar, je faisais même des plans pour aller sur son île. Lorsqu'elle est morte, je me suis sentie très flouée et déçue... Cette fois, laissons quand même à Stewart la possibilité qu'il me survive.
mais revenons à Star trek,et à son héroïne réelle, l'Impératrice, comme on l'appelle. J'ai nommé l'Enterprise, bien sûr. Son fier nom qui remonte à une frégate... française ( ils n'ont certainement pas fait ça exprès,nos amis américains) fier nom qui est à l'origine d'un beau paradoxe temporel, puisque l'une des raisons pour laquelle (raconte Diane Carey) on finit par nommer l'Impératrice l'Enterprise est que la première navette spatiale du XXème siècle portait ce nom.
Mais bien sûr, la navette spatiale du XXème siècle a porté ce nom à cause de... l'Enterprise de Star Trek:-))
Donc revenons à elle...
Et à son chef des communications dans TOS, commander Uhura.
Comme Pavel Tchekov, Nyota Uhura est un magnifique symbole, dans l'Amérique de l'époque de star trek où les noirs et les blancs ne peuvent s'asseoir à côté dans un bus.
Née en 2239 sur terre, en Afrique Noire, et néanmoins spécialiste de la harpe celtique, portant un nom qui signifie "liberté" en swahili, la belle jeune femme est le point cardinal de l'intuition dans une équipe plutôt tournée vers la rigueur froide, la jeune Saavik comprise.
Je me souviens avec émotion de cette longue conversation qu'elle a un jour avec Saavik, et telle est ma confusion que je n'arrive plus à me souvenir si cette conversation fait partie de TOS, ou bien si elle est décrite dans un des livres "canons" qui l'accompagnent.
Mais bref, Uhura parle avec Saavik qui découvre à ce moment-là les humains (Saavik est demi-vulcaine, demi-romulienne), les trouve très beaux s'ils sont tous comme son interlocutrice :-) )
et Saavik dit à Uhura : comment pouvez-vous aimer tant l'Enterprise? comment pouvez-vous considérer ce vaisseau comme votre monde natal, comme votre maison?
et Uhura lui répond, elles sont dans l'observation lounge, où le ciel étoilé s'étend sur la grande baie : mais Saavik, n'importe quel monde natal, c'est aussi un vaisseau. Vulcain est un vaisseau qui fonce dans le noir univers, la terre aussi, toutes nos planètes sont nos vaisseaux qui voyagent dans le ciel, eux aussi, comme l'Enterprise...
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