Sans titre
humpf non mais écoute comment tu parles
non mais si, je dis étendre comme on étend son bouclier
pour un allié qui donnerait son ombre
le ciel se couvre de nuages
et de rondeurs denses (et de plomb)
dans les failles est ma liberté
aux aubes vertes essore les mauvais rêves
lave à grande eau la source
feuille de cuivre sur ma peau
debout dans la dimension de l'eau mais gisant
il faut de la résilience
pour être loin de ceux qu'on aime
jamais autant dessiné ses contours
jamais autant douté de ses incroyables apparitions
jamais autant questionné ce qu'il porte
nul ne sait pourquoi c'est là
alors que ce pourquoi c'est là est l'unique chose importante
cette attention sur le bilan, toujours inexplicable
dans mon film en noir et blanc vu quelqu'un en couleur
vu de manière si étrange que j'y suis encore
j'y suis encore, la gorge nouée, sans en sortir
aujourd'hui tout ne fait rien tout s'apaise
j'aimerais tant dépendre de qui dépend de moi
de cette nourriture d'écorce
de la joie d'être à l'arbre
il tiendra la lampe allumée, il ne vieillira pas
- dit le chanteur -
de fausses feuilles auront envie de devenir des vraies
l'affection ne voudra que s'élever dans les nuages
je contemple l'été, son corps triste
je vais lui dire qu'il ne te verra pas
un autre jour je lui dirai aussi que ce n'est pas grave
mais pas aujourd'hui
(以家人之名)
je passe et je vais, moi, définir l'âme, définir ce qui fait que le sol est debout
et pourquoi un volet peut faire ça, consolider ma terre
je me demande combien de siècles pour les larmes, les sublimes larmes, à cause du sol...