miscellanées, rigueur, vitesse, plaisir, interstices...
Je sais pourquoi j'aime tant la sismo : c'est une école de rigueur et de maîtrise de l'imprévisibilité.
Plutôt du genre stable, lent, et inexpugnable, j'ai du mal en ce moment avec mes journées bordéliques : parler de confiance avec Céline qui a enfin accepté de lâcher prise, un peu, et de s'appuyer sur ses deux tutrices, ne pas valider un autre mémoire, et expliquer pourquoi. Se dire que Claude n'aura peut-être pas son année (son travail !!) à cause de ça. Ne pas arriver à prétendre que c'est bien quand ça ne l'est pas. Ne pas trouver de solution. Rassurer x, y, z, et douze autres qui font un dossier pour l'oral du concours de professeur des écoles. Etre en retard pour les rapports de stage, parce que déjà on est en retard pour les visites ( demi-journée commune avec mes binômes maîtres formateurs = métaphore de la quadrature du cercle). Râler dans mon coin parce que mes jeunes collègues-futurs-profs-de-musique, qui, très bizarrement, ressemblent beaucoup à ce que j'étais il y a une bonne trentaine d'années, ont érigé le farfeluisme en doctrine.
Les plaisirs sont dans les interstices :
Je chante du Beau Dommage, direction programme de l'an prochain master 1. Un bout de Mendelssohn, c'est beau. Je me surprends à imaginer le programme d'un p'tit concert (Brahms, Lieder, Rondo capriccioso, Schubert peut-être?), puis d'un autre (même formation mais en plus actuel?) qui n'auront peut-être, sûrement, jamais lieu.
Je suis sur Seismic Analysis Code et Linux, bénissant Sismos à l'école de me fournir des fichiers pour mon bac à sable, sismogrammes que je triture dans tous les sens. Bloquée soudain par des problèmes d'une simplicité de l'autre monde, mais que je ne résous pas. Par exemple que se passe-t-il si, quand on additionne les valeurs absolues des amplitudes, l'amplitude maximale dépasse les axes? Bien sûr, c'est débile, la valeur restera affichable, mais s'il faut modifier les axes? Ben je sais pas modifier les axes, figurez-vous. Et tout, tout, tout à l'avenant. L'impression d'être en maternelle, et de découvrir comment on met des legos les uns sur les autres. Même la mise à jour d'Ubuntu me pose problème, je mets vingt bonnes minutes à me rendre compte que le mot de passe, c'est seulement mon nom, juste après root/. Pfff. Mais je resterais bien là encore trois bons jours et trois bonnes nuits, tellement le bonheur est intense, addictif, lorsque, soudainement, ce qu'on a décidé de faire... se fait.
Le printemps, quoi.