Le monde merveilleux de la fenêtre de commande
Si vous pouvez imaginer un bovin de la race des Salers en face du générateur de Boson de Higgs à Genève vous avez une idée de mon comportement sur Linux. Sauf que je suis sûre que l’animal n’éprouve pas les sentiments de désert et solitude miens quand le prompt se met à clignoter benoîtement sur l'écran, attendant patiemment une commande dont je n’ai strictement aucune idée de à quoi elle peut bien ressembler. Je ne plaisante pas sur le désert ! Mon identité même est en jeu, exactement comme si un violoncelliste ne savait pas très bien quelle partie du cerveau mobiliser pour tirer son archet. C'est très angoissant.
Là, par exemple, je viens de télécharger scilab par pur hasard, mais à ma grande surprise ça marche très bien. Obtenir le Seismic Analysis Code est la prochaine étape, mais j’ai comme une idée que c'est pas gagné.
Comme on dirait en anglais, Stormy est instrumental dans cette histoire: il a considéré qu'un portable entièrement dédié à Linux était la solution à mon problème, et qu'on pouvait parfaitement apprendre à nager en étant précipité dans l'eau froide sans ménagement. Hence ce (magnifique) cadeau de son portable brouillon préféré, décoration heavy metal, avec débrouille-toi, man-man marqué dessus...
C'est là que je me rends compte à quel point les choses sont toujours liées a d'autres choses, et plus on tire le fil, plus il y a de fils: la sismo, oui !! mais c'est juste la couche de surface, en même temps il y a les maths, tenir un stylo (cette foutue fenêtre de commande), savoir marcher près des failles et les reconnaître, plus deux ou trois autres millions d'habitudes qui ne font absolument pas partie du monde d'un bête prof de musique.
Je n'ose même pas deviner ce qu'il y aurait derrière les stages proposés en M1, en plus de l’analyse de la méthode de Wu et Teng et la création d'algorithmes dans un langage de programmation. Il faudra pourtant vite deviner, et vite s’adapter, car c’est exactement cela que j’ai envie de faire. Que j’ai toujours eu envie de faire.