Joyeux Noël
9 novembre 2005 : sortie du très beau film Joyeux Noël de Christian Carion.
24 décembre 1914 : épuisés et désespérés par la terrible guerre qui s'installe en Europe, dont ils savent maintenant qu'elle ne sera pas une guerre éclair, les soldats allemands, français, anglais et écossais fraternisent en plusieurs endroits du front pendant la nuit de Noël.
6 janvier 1915 : Mon arrière-grand-père Maurice Aunic écrit à son fils Louis, qui se dirige vers l'année suivante et l'enfer de Verdun, ce qui le rendra presque fou, et dont il ne se sortira vivant que parce qu'il est alors fait prisonnier par les allemands.
Au début de 1915, il est seulement très fatigué, et ses pieds ont gelé dans une marche.
"Mon cher Louis,
L'année qui vient de s'écouler a été marquée par le malheur et pourtant nous avions souhaité a tous nos parents et amis une année heureuse et prospère, nos voeux n'ont pas été exaucés, mais l'année nouvelle qui débute par ce malheur de guerre notre devoir est de souhaiter qu'elle finisse bientôt, mais cela ne m'empeche pas a former toutes sortes de voeux et surtout de chance, afin que l'année prochaine nous ne parlions plus dans ce ton, donc je te souhaite santé toute l'année (...) Aujourd'hui nous avons reçu le colis des effets dont tu n'auras plus besoin. de longtemps.
La marche ne te fatigue-t-elle pas trop? Tes pieds s'endurcissent-il et ne te font-il pas trop souffrir? A-t-on formé un peloton d'élèves caporaux, et en fais-tu partie? (...)"
Puis, dans la seconde partie de la lettre, soudain, je découvre le récit :
"Hier j'ai lu la lettre du frère de ta tante Emma elle était très curieuse.
Il raconte que le le jour de la Noël, les Boches ont sorti de leurs tranchées sans arme, a cette vue les Français en firent de même et allerent fraterniser entre les deux tranchées, il se payerent ou échangèrent du tabac et des cigarettes. En se séparant les Boches qui étaient des Bavarois leur déclarèrent qu'ils étaient fatigués de cette guerre et qu'ils n'en pouvaient plus tellement ils etaient fatigués."
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