George Eliot
Parmi tous les livres emportés cet été (l'intégrale de Jane Austen, plusieurs recueils et romans de Doris Lessing et bien sûr l'ineffable Labyrinthe de la Solitude), il y avait Daniel Deronda, de George Eliot.
Je commence à avoir parcouru un bon nombre de ses livres (Middlemarch, Adam Bede, Silas Marner le merveilleux conte de Noël), même si je n'ai pas atteint encore la complétude des Jane Austen. Mais cette dernière a écrit moins d'ouvrages, et son anglais est nettement plus accessible pour moi. Je me souviens encore de ma vexation lorsque je peinais à aborder les descriptions du Moulin sur la Floss... :-) Quelle langue riche et complexe que celle d'Eliot,!
Et encore bien plus dans son dernier roman, qui parle encore plus souvent que dans les autres des questions de différence, et d'"étrangéité", puisqu'une grande partie d'une des deux spirales du livre qui s'enroulent l'une à l'autre, l'histoire de Daniel Deronda (l'autre est celle de Gwendolen), évoque la question juive, et la grande idée d'obtenir pour eux une nation.
Je frémis à l'idée de ce que George Eliot aurait ressenti si elle avait su que, pas très longtemps après son roman, il y aurait la Shoah, brrrrr...
Je suis heureuse, en tout cas, d'avoir eu le courage d'aborder ce grand et long livre, de creuser petit à petit les réflexions de ce grand esprit, d'en nourrir le mien.
Et j'y aurai gagné cette phrase sublime, désormais logée droit dans mon coeur pour mon éternité :
There will be unexpected satisfactions - there will be newly opening needs - continually coming to carry you on from day to day.
You will find your life growing like a plant.
Il y aura des bonheurs inattendus, des attentes qui s'ouvrent soudainement, vous transportant sans cesse d'un jour à un autre jour.
Vous verrez votre vie grandir comme une plante.
(G. Eliot, Daniel Deronda)
Je commence à avoir parcouru un bon nombre de ses livres (Middlemarch, Adam Bede, Silas Marner le merveilleux conte de Noël), même si je n'ai pas atteint encore la complétude des Jane Austen. Mais cette dernière a écrit moins d'ouvrages, et son anglais est nettement plus accessible pour moi. Je me souviens encore de ma vexation lorsque je peinais à aborder les descriptions du Moulin sur la Floss... :-) Quelle langue riche et complexe que celle d'Eliot,!
Et encore bien plus dans son dernier roman, qui parle encore plus souvent que dans les autres des questions de différence, et d'"étrangéité", puisqu'une grande partie d'une des deux spirales du livre qui s'enroulent l'une à l'autre, l'histoire de Daniel Deronda (l'autre est celle de Gwendolen), évoque la question juive, et la grande idée d'obtenir pour eux une nation.
Je frémis à l'idée de ce que George Eliot aurait ressenti si elle avait su que, pas très longtemps après son roman, il y aurait la Shoah, brrrrr...
Je suis heureuse, en tout cas, d'avoir eu le courage d'aborder ce grand et long livre, de creuser petit à petit les réflexions de ce grand esprit, d'en nourrir le mien.
Et j'y aurai gagné cette phrase sublime, désormais logée droit dans mon coeur pour mon éternité :
There will be unexpected satisfactions - there will be newly opening needs - continually coming to carry you on from day to day.
You will find your life growing like a plant.
Il y aura des bonheurs inattendus, des attentes qui s'ouvrent soudainement, vous transportant sans cesse d'un jour à un autre jour.
Vous verrez votre vie grandir comme une plante.
(G. Eliot, Daniel Deronda)
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