Diaclases et poésie
Aujourd'hui cours de physique de la lithosphère. Diaclases, essais tri-axiaux et une remarque du prof sur la poésie, ce synonyme de désordre et de n'importe quoi chez les scientifiques. J'ai l'habitude de la métaphore, je l'entends souvent, mais aujourd'hui cela m'arrête, me questionne.
Que cherche la poésie finalement?
La vérité. Là où elle est. C'est-à-dire profond.
Ce qui est vrai. Ce qui est caché sous l'ego, sous les rêves et les fantasmes, sous les espoirs, sous les prétentions, sous les apitoiements, sous les fausses images de soi. Aller au-delà de tout ça, de la pitié sur nous-mêmes, de notre chemin vers la mort, de notre difficulté à simplement communiquer avec l'être qu'on aime, à aider nos enfants, ou nos parents.
Tout ce qui n'est pas vrai, ne serait-ce que partiellement, ne concerne pas la poésie, ou alors elle est fausse. Tout ce qui est vraiment poétique plonge au-delà de nous et de nos mots, pour, en s'étirant douloureusement, arriver à joindre... quelque chose . Qui est loin, mais près, qui est en bas mais au centre, qui nous est infiniment propre et tellement extérieur que cela rejoint un espace commun à tous les hommes.
Et chercher ce qui est vrai est redoutablement difficile.
En sciences comme en poésie.