L\'Insoluble

L\'Insoluble

complexité, oeuvre

 

Finalement, ce qui motive les êtres, c'est le mouvement vers la complexité.

Etre vivant, c'est tendre vers le complexe, toujours.

Vouloir écrire ce modèle.

Vouloir, parce qu'on sent bien qu'on s'est trop longtemps contenté de septièmes faciles, goûter

aux autres accords, dans Vinicius de Moraes. Retrouver comment on joue des neuvièmes, des onzièmes.

Et diminuées, même, s'il faut.

Etoiles donnent supernovas, donnent atomes, donnent vie, dès que les atomes se joignent.

La mort, c'est le contraire, c'est la re-simplification, mes colonies intérieures se dissolvent, redeviennent hydrogènes et carbones, ma supernova perso.

Perdu tout seul, le modèle s'effrite en ses multiples codes, non fonctionnels parce qu'on n'a plus les bonnes bibliothèques.

Puis le mouvement recommence, en se compliquant, en se combinant. On recout. On recode. C'est plus nous

mais c'est pareil.

L'oeuvre commence quand on a suffisamment combiné, en étant vivant. Alors on change de classe, on change

de zone, comme dirait Doris Lessing, et une simplicité supérieure reparaît. Pour continuer à nouer d'autres liens.

Tu dis, c'est la nature. Et moi je dis, non, c'est le lien entre moi et l'arbre et toi et les autres.

Il faut moi, toi, l'arbre, les autres, les aimés, les aimées, pour l'oeuvre.

Il faut une sacrée foule de gens pour l'oeuvre.

 



27/11/2018
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