Autumne, fruits, Evariste.
Trois jours à Pernes. La maison est paisible, garde une trace des jeux de la fin août. Mon vieux réveil, baptisé Evariste, personne ne sait pourquoi, égrène un tic-tac rassurant.
Grenades et kakis, noix, olives.
J'écris une courte chanson sur le sonnet 29 . L'harmonie et l'adaptation des paroles sont acceptables, à peu près, mais la mélodie, non, il faut laisser reposer et reprendre, si cela veut bien. L'équilibre dynamique entre mélodie et paroles est toujours vraiment très délicat.
J'écris aussi, plus clairement, les notes prises pendant mon cours de sismotectonique. C'est peut-être le plus grand plaisir de tous. Je suis intriguée par la variable R, le facteur de forme, rapport entre deux différences de contraintes avec une sorte de pivot central, en me demandant ce que je pourrais bien en faire. Ayant dans cette pensée à peu près la même excitation que quand j'ai un gros bloc de pâte à modeler dans les mains. Ce qui en dit long sur ma maturité. Mais cette grandeur représente quelque chose pour moi. Le tout est d'arriver à trouver quoi.
Dehors, le jeu des couleurs. Mais le ciel est gris.