Abendlied
Schumann et moi avons une histoire sentimentale compliquée, très secrètement il demeure, pourtant, toujours autant aimé, toujours craint, toujours me demandant pourquoi cet enchaînement-là, particulier, de deux accords, est magique chez lui, et pas chez d'autres, pourquoi ce simple accord planté là est si émouvant, pourquoi, pourquoi... (sinon que peut-être on en revient toujours aux lignes qui s'accordent ou s'éloignent, oui, on en revient toujours à la polyphonie).
Bon, mais ne me demandez pas pourquoi non plus Abendlied joué au hautbois accède à quelque chose de particulier chez moi, parce que je serais bien en peine de vous le dire. Et même, le moindre changement de lumière affaiblit, le moindre changement de contexte, moins aujourd'hui que jeudi dernier, moins toute seule que lorsqu'une vingtaine de personnes écoutent ...