14 avril
Je riais toujours quand je lisais les blagues des programmeurs avec leurs cafés innombrables. Maintenant je suis la première à débuter mes journées avec le thermo plein à côté de l'ordi. Et à le remplir dès qu'il est vide.
Les mûriers en différentes phases de renaissance forment des sublimes dessins géométriques, des grilles fines d'or et de vert. A ma fenêtre, je regarde les feuilles grandir, les bourgeons se répandre.
Un énorme moustique, de l'espèce très inoffensive qu'on appelle cousin, attiré par la chaleur du bâtiment, s'obstine à vouloir entrer dans le labo. J'essaie de l'éloigner sans le toucher, car sinon je casserais sûrement ses longues pattes, mais en vain.
Cousin, tu ferais mieux d'aller voir ailleurs, tu sais, je ne te donne pas cinq minutes de survie si tu rencontres un homo sapiens dans ce bocal.