L\'Insoluble

L\'Insoluble

Carrière du Reverdi, Plan de la Tour

 

Sorte de monstre inquiétant, sombre et silencieux, la carrière se creuse entre un bassin d'écoulement et la route, en pleine colline. Il fait gris et nuageux, il fait un temps de dinosaure. Je n'ai jamais vu autant d'inules visqueuses (dittrichia viscosa) en touffes et en fleurs au même endroit.

 

Sans doute l'une des plus extraordinaires choses à voir ici sont les migmatites, dont l'image ne rend absolument pas la profondeur et la couleur, comme celles de l'œoeuvre d'un sculpteur excentrique :

 

 <----------------------------> 50 cm

Les longues lignes blanches liées aux migmatites sont des filons de granite, issu de la recristallisation du magma. Certains essaient de prendre des mesures des linéations, pour se rendre compte très vite que les blocs qu'ils mesurent, malgré l'apparence, ont été sûrement déplacés. Pour trouver des blocs en place, il faudrait grimper loin dans la carrière et c'est dangereux,  à plusieurs reprises des roches tombent.

De l'autre côté, des blocs plus sombres, du basalte :

 

 

<---------------------------------> 1m

D'autres roches aussi, à moitié mantellique à moitié crustale, avec des minéraux ferro-magnésiens, de la biotite, tout cela un peu chloritisé : ce sont des diorites ou granodiorites, que notre géochimiste regroupe sous le terme de tonalite.

 

On cherche ce qui ferait une limite, pour pouvoir ensuite déterminer une grande structure de base. Au fond du cirque, une faille, quasiment verticale à son début, mais qui devient listrique, probablement parce qu'elle traverse des milieux ductiles.

 

 

 

 

 

 

Là aussi, c'est difficile d'avoir plus de précision sur l'orientation de la faille, à cause de la difficulté d'accès.

 

 

Finalement, nous nous mettrons à peu près d'accord sur un bloc diagramme qui aurait deux parties, en avant les migmatites, en arrières les tonalites, le contact étant la faille, et tout cela recoupé par du basalte.

 

 

 

 



26/09/2014
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